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Impacts de la crise sanitaire du COVID sur les besoins en emplois et en compétences pour la branche Hôtels, Cafés, Restaurants

Madame, Monsieur,

Depuis le 17 mars 2020, les confinements successifs ont obligé la mise à l’arrêt de notre secteur. Si certains établissements ont pu adapter leur activité en se mettant à la vente à emporter ou à la livraison, les conséquences économiques sont très lourdes.
Afin de pouvoir estimer l’impact de la COVID-19 sur nos établissements, la branche des Hôtels-Cafés-Restaurants, avec le soutien d’AKTO, notre opérateur de compétence, a réalisé une étude dédiée à la crise sanitaire. Son objectif était de mieux comprendre l’impact de la crise du Covid-19 sur les activités et les besoins en emplois et en compétences et permettre d’adapter à la situation les outils d’accompagnement au niveau de chaque territoire.

Réalisée par le cabinet KYU LAB, près de 4 000 entreprises du secteur ont répondu à notre sollicitation nous permettant d’établir un bilan très détaillé de l’impact de la COVID-19 autour de 3 éléments clés :

  • Les établissements de la branche ont perdu plus de la moitié de leur chiffre d’affaires entre 2019 et 2020. Les prévisions pour 2021 sont pires puisqu’en moyenne, les établissements anticipent une perte de 63% de leur chiffre d’affaires. Les secteurs les plus touchés dans la branche semblent être les traiteurs, les cafés et la restauration traditionnelle. Des dynamiques territoriales peuvent également être identifiées : les établissements situés dans les stations de ski sont plus touchés que ceux situés dans les stations balnéaires par exemple.
  • Les prévisions pour l’emploi sont plus optimistes, puisqu’environ 1 établissement sur 2 déclare espérer maintenir ses effectifs en 2021. L’autre moitié néanmoins envisage des pertes (non-remplacements de départs notamment), chiffrée à plus de 110 000 départs À ceux-ci s’ajoutent les baisses de recours aux profils saisonniers et extras. Potentiellement, ces profils se sont réorientés vers d’autres secteurs, entrainant alors de nouveaux besoins pour les établissements.
  • La quasi-totalité des établissements de la branche déplore le manque de visibilité sur l’avenir. Plus d’un établissement sur cinq est incapable d’anticiper son activité pour 2021. Cette visibilité est pourtant déterminante pour préparer la reprise. La question de l’ouverture des frontières est une des préoccupations majeures des hôteliers, pour qui les touristes étrangers représentent 3 clients sur 10 en moyenne. En restauration, il s’agit notamment de réactiver ses réseaux de fournisseurs et de préparer les conditions d’accueil (adaptation au protocole sanitaire notamment).

Nous espérons que ce document (que vous trouverez ci-dessous) pourra nourrir vos réflexions. Notre CPNE HCR, dans son domaine de compétence, continuera à œuvrer pour faciliter l’accès à des formations adaptées aux entreprises, salariés et à tout nouvel entrant, demandeurs d’emploi ou apprenti.

Cordialement

Les représentants de la CPNE HCR - Commission Paritaire Nationale de l’emploi des Hôtels Cafés Restaurants.


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