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Mai 2014 : Le GNI à l’Assemblée Nationale : il faut moraliser Internet

Le GNI auditionné par la mission tourisme de l’Assemblée Nationale : il faut moraliser internet !

Le 20 mai 2014 le Groupement National des Indépendants, l’organisation professionnelle indépendante regroupant la CPIH, la FAGIHT et le SYNHORCAT, qui fédère 23 000 hôtels, cafés, restaurants, traiteurs organisateurs de réceptions et établissements de nuit pour 260 000 salariés était auditionné par Daniel Fasquelle (UMP), Président de la mission parlementaire et Pascale Got (PS) rapporteure sur les mutations du secteur des HCR à la suite de l’apparition de nouveaux acteurs notamment avec internet.

A cette occasion les 3 co-présidents du GNI ont plaidé pour une moralisation d’internet.

« Internet est une véritable vitrine sur le monde dont nos professionnels ne peuvent se passer. Malheureusement cet outil est devenu en l’espace de quelques années une jungle où règne la loi du plus puissant et où émergent des acteurs qui ne respectent aucune réglementation, aucune fiscalité. Il faut moraliser la toile » ont déclaré Gérard Guy, Président de la CPIH, Claude Daumas, Président de la FAGIHT et Didier Chenet, Président du SYNHORCAT.

Ils ont demandé à la mission d’interdire par la Loi les clauses restrictives de concurrence imposées par les agences de réservation en ligne (OTAs) telles que la clause de parité de prix ou la clause de la dernière disponibilité. « Ces clauses interdisent à nos hôteliers de proposer des tarifs plus bas à leurs clients sur leur propres sites internet, en évitant les commissions versées aux OTAs. Avec ces clauses tout le monde est perdant, hôteliers et clients. Seules les OTAs sont gagnantes » a expliqué Gérard Guy. Les Présidents semblent être entendus. Une proposition de Loi a été déposée à ce titre sur le bureau de l’Assemblée nationale par une 40aine de députés.
Il faut aller vite. Nous avons saisi l’Autorité de la Concurrence afin qu’elle interdise ces clauses. Mais la procédure est longue et il y a urgence à agir. Nos hôteliers se font cannibaliser leur clientèle par les OTAs.

Les co-président du GNI ont également plaidé pour la création d’un grand portail du tourisme français, capable de vendre les destinations françaises et d’être une tête de pont vers les sites des professionnels. « La concurrence est rude, internationale. Tous les pays ont compris l’enjeu du tourisme dans nos économies. La France doit s’organiser ! Et s’il faut trouver des financements, nous proposons de réviser la taxe de séjour afin qu’elle s’applique dans toutes les communes et à toutes les formes d’hébergement sans distinction. Une part de cette taxe de séjour devrait être reversée à Atout France, en charge de la promotion et de la commercialisation de notre tourisme afin de lui donner les moyens de faire son travail » a ajouté Claude Daumas.

Ils ont également demandé la mise en oeuvre d’une règlementation et d’une fiscalité applicables aux nouveaux acteurs de l’internet, ces particuliers qui proposent leurs services d’hébergement ou de restauration grâce aux sites de mise en relation.

Ils ont ainsi alerté les parlementaires sur les locations de meublés touristiques qui se multiplient grâce à des sites comme Airbnb. « Les particuliers qui louent leurs appartements, leurs maisons sur internet doivent se déclarer auprès d’Atout France en tant qu’hébergeurs. Nous voulons également qu’ils respectent un minimum de règles de sécurité dans l’intérêt des touristes et qu’ils s’acquittent des mêmes taxes que les hôteliers : taxe de séjour et TVA notamment. Ces loueurs sont devenus des professionnels de l’hôtellerie sans en respecter les règles. Au final, tout le monde y perd, même nos concitoyens qui ne trouvent plus à se loger. Rien qu’à Paris on estime à 20 000 le nombre de logements sortis du parc de la location traditionnelle pour devenir des « meublés touristiques », on comprend mieux l’inflation inconsidérée des loyers ! a expliqué Didier Chenet . »

Le GNI a également interpellé la mission parlementaire sur le tourisme à propos « des particuliers qui au prétexte fallacieux de faire de la « restauration solidaire » transforment leurs salles à manger en restaurants clandestins. Ils y servent de l’alcool et des plats sans licence, sans hygiène et sans déclarer la moindre recette alors que certains de targuent d’afficher complet ! c’est une concurrence déloyale pour nos restaurants et dangereuse pour les clients. »

La mission tourisme de l’Assemblée nationale doit rendre son rapport dans l’intérêt du tourisme français à l’automne prochain.

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