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Le GNI Grand-Ouest formule des demandes précises en soutien aux professionnels du CHR

Le Président de la République a annoncé lundi 13 Avril que la fermeture des bars et des restaurants perdurerait au-delà de la date annoncée de déconfinement du 11 mai ainsi qu’une fermeture des frontières avec les pays non-européen « jusqu’à nouvel ordre ».

Emmanuel Marcon a également précisé la mise en place de mesures spécifiques à l’Hôtellerie- Restauration, sans en préciser le contenu à ce stade.

Pour le GNI Grand Ouest, les dispositifs actuels ne seront pas suffisants dans ce contexte.

Si nos entreprises TPE et PME pouvaient supporter à court terme un arrêt d’activités, cela ne saurait perdurer sans dégâts irréversibles.

Le Prêt Garanti par l’Etat (PGE), pour ceux qui peuvent en bénéficier n’est qu’une béquille qui devait permettre aux entreprises de relancer leur production après un mois de fermeture.

Aucune entreprise indépendante ne peut absorber des reports de charges, de loyers, qui reviendront les frapper à leur réouverture !

Les pertes engendrées par les fermetures de nos établissements ne permettront ni de rembourser les emprunts, ni les charges fiscales et sociales tout en investissant dans l’outil de production.

Pour être clair, on ne rembourse pas des pertes avec de la dette (PGE). C’est comptable !

Avec un trimestre de fermeture, la logique comptable est aussi cruelle qu’arithmétique. La reprise d’activité sera progressive, à l’inverse des charges fixes et de nouveaux impôts induits par cette crise. C’est pourquoi Catherine Quérard - Présidente du GNI Grand Ouest- exige que pour toute entreprise indépendante patrimoniale contrainte de fermer soit appliquée la formule :

Zéro chiffre = Zéro charge

Cela implique dans l’immédiat, la mobilisation de l’ensemble des acteurs :

  • L’Etat : annulation totale de charges sociales et fiscales, différé de remboursement du PGE à 24 mois au lieu de 12 mois (puis amortissable sur 5 ans), garantie de l’Etat à 100% du PGE pour les TPE et PME sans conditions de cotations Banque De France.
  • Les bailleurs : exonération des loyers et charges locatives, avec rétroactivité au 1er Mars 2020 avec dégrèvement fiscal pour les bailleurs privés.
  • Les banques : report de toutes les échéances de prêts personnels pour les dirigeants non- salariés (TNS) n’ayant plus de revenus et donc plus de possibilités d’assumer leurs charges. Ces mêmes banques semblent avoir oublié que les entreprises les ont soutenues en 2008 et doivent faciliter le redémarrage de l’économie.
  • Un déplafonnement des conditions d’octroi des dispositifs de soutien (FDS et Fonds régionaux) pour les indépendants TPE et PME y compris leurs holdings animatrices.
  • Les assureurs : la prise en charge exceptionnelle de Perte d’exploitation à hauteur de 30% pour toutes les entreprises confinées et dont la participation anecdotique au fonds de soutien ne fera pas oublier l’indécence de leur inaction au regard de leurs résultats financiers !
  • Les OTAs : intermédiaires de réservation en ligne au comportement inacceptable qui font fi des récentes ordonnances, creusant toujours plus la trésorerie des professionnels en continuant d’automatiser les remboursements alors qu’un avoir est possible. Il est temps de promouvoir la mise en place des solutions alternatives et respectueuses des règles

Nous demandons également une automatisation des aides par les services publics sans que nos entreprises aient besoin de les « quémander », à défaut la mise en place d’un guichet unique pour faciliter le recours à ces dispositifs.

Cela implique ensuite l’organisation d’un plan de relance dédié au tourisme

  • Organisation du déconfinement et des modalités (médecine du travail, protocoles, gestion sociale)
  • Maintien de l’activité partielle à la reprise (- de chiffre +de charges) accompagné de l’exonération des charges sociales et fiscales pendant 12 mois.
  • Cas des saisonniers et report de la réforme de l’assurance chômage.
  • Annulation définitive de la taxe 10 euros sur les CDDU.
  • Plan de communication destiné au grand public sur les bonnes pratiques du déconfinement
  • Aménagement du droit du travail en cohérence avec les règles du déconfinement.

Pour Catherine Quérard : « Il ne faut pas rêver ! les métiers du Tourisme ne vont pas passer en mode OFF/ON en appuyant sur un bouton ! Chaque semaine supplémentaire de confinement accroit dramatiquement et exponentiellement le nombre de défaillances d’entreprise de notre secteur estimé à ce jour à 30%.

Le redémarrage sera d’autant plus lent que les entreprises auront souffert pendant la crise, pour celle qui survivront. Aucun entrepreneur de notre secteur n’en sortira indemne et pas davantage ses équipiers.

Plus globalement, c’est toute la destination France qui va pâtir des difficultés de ses entreprises touristiques. »

Chemin