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C’EST LE TOURISME QU’ON TUE !

Une taxe de séjour spécifique à l’Ile-de-France de 2 euros par nuitée devrait être créée afin de financer les transports en commun, a annoncé mardi à l’AFP le député PS Olivier Faure. Les sommes récoltées doivent aider à rénover et étendre les réseaux de métro,
RER et tramway franciliens.

Pour rappel, une mission sur la fiscalité des hébergements touristiques est en cours. Les rapporteurs sur ce sujet sont Mme Monique Rabin (SRC, Loire-Atlantique), M. Éric Woerth
(UMP, Oise) et Éric Straumann (UMP, Haut-Rhin). Ces conclusions devraient être rendues publiques en juillet.

Les recettes escomptées seraient de l’ordre de 140 à 150 millions d’euros soit presque 3 fois plus que les recettes de la taxe de séjour sur Paris et l’Ile de France (57 millions d’euros).

Le GNI* représenté par Didier CHENET président du SYNHORCAT, Claude DAUMAS président de la FAGIHT et Gérard GUY président de la CPIH, est d’accord pour revoir les
modalités de la taxe de séjour avec pour paramètres : l’équité (toutes les formes d’hébergement devraient être assujettis à cette taxe dans toutes les communes), la stabilité (le montant de la taxe ne doit pas être augmenté) et l’efficacité (une part de la taxe devrait être remontée au niveau national).

Enfin il convient d’ajouter qu’aujourd’hui des formes d’hébergement comme les meublés touristiques échappent à toute fiscalité en dépit d’une activité prospère.
En Ile de France on estime entre 30 000 et 100 000 le nombre de meublés touristiques.

LE GNI exprime vivement sa colère : « Londres talonne Paris, et risque de devenir la première destination touristique en Europe et le secteur doit faire face à la concurrence déloyale des locations meublées courts-séjours qui font une concurrence déloyale sans
aucun cadre réglementaire ».

Le GNI rappelle que les hôteliers apportent déjà une contribution majeure à l’équilibre des comptes publics (doublement de la TVA ces deux dernières années, multiplication de nouvelles taxes…) et que le produit de la taxe de séjour en Ile-de-France représente pour
les hôteliers une charge de 57 millions d’euros par an (source DGFIP / DGCL).
Le tourisme et l’attractivité de nos hôtels sont sources de croissance et d’emplois et contribuent fortement au redressement de notre économie. Pourquoi encore nous tirer une balle dans le pied ?

Le GNI tire la sonnette d’alarme sur la situation de l’emploi dans le secteur de l’hébergement hôtelier.
En effet, celui-ci a détruit 5 200 emplois en un an en passant de 256 000 emplois en 2013 à 250 800 en 2014 soit près de 4% des effectifs salariés. Les co-présidents du GNI, se rejoignent pour dénoncer le « matraquage » des hôtels indépendants sur tous les
fronts.

Ceux-ci ont dû supporter la hausse de la TVA de 5,5 % à 10% en l’espace de 3 ans, la concurrence déloyale des locations de meublés touristiques, les mises aux normes onéreuses de leurs établissements (sécurité, accessibilité…), la prise en otage par les OTA’S avec des clauses restrictives de concurrence et des commissions exorbitantes injustifiées…

Par ailleurs, la consommation est en berne y compris celle des touristes internationaux qui arbitrent leurs dépenses en voyage au détriment des petits déjeuners pris à l’hôtel, du rétrécissement de leur séjour. La baisse du pouvoir d’achat et les modes de vie changent de façon profonde.

On assiste dans ce secteur au plus grand plan social de toute l’économie française : 4 hôtels indépendants qui disparaissent par semaine.
De quoi être inquiet !
La lutte contre le chômage est pourtant LA priorité nationale.

*Le GNI (Groupement National des Indépendants) est la seule organisation professionnelle du secteur à fédérer les entreprises indépendantes et patrimoniales : 23 000 hôtels, cafés, bars, restaurants, traiteurs organisateurs de réception et établissements de nuit employant 260 000 salariés.

Contact presse :
Martine PROFICHEL – m.profichel@synhorcat.com – 06 68 42 39 56
Catherine DE BRUYNE – contact@fagiht.fr – 06 09 67 44 47
Charlotte LE MONIET – c.lemoniet@orange.fr - 07 87 02 69 66

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