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L’inquiétude des hôteliers, cafetiers et restaurateurs à la suite des annonces des Ministres de la Santé et de l’Économie

Jeudi 8 octobre à 18h, Olivier Véran, Ministre de la Santé et Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance ont fait un point sur l’épidémie de coronavirus en France.

Le Ministre de la santé a fait état d’une nouvelle dégradation de la situation sanitaire évoquant de plus en plus de personnes contaminées dans les grandes métropoles. Il a annoncé que :

- Dijon et Clermont-Ferrand seront classées en zone d’alerte renforcée dès ce samedi matin, ce qui entrainera la fermeture des bars à 22h.

- Lille, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne seront classées en zone d’alerte maximale ce samedi matin également, entrainant la fermeture totale des bars.

- Toulouse et Montpellier sont placées en observation pour quelques jours avant de basculer le cas échéant en zone d’alerte maximale.

- Paris, où le plan « blanc » est déclenché (déprogrammation d’opérations médicales) reste en zone d’alerte maximale.

Si le Ministre a reconnu que l’essentiel des contaminations se fait dans le cadre familial, il s’en est pris une nouvelle fois aux bars affirmant, sans chiffre et sans preuve, que ces contaminations résultaient de la fréquentation des bars par les plus jeunes !

Toutes ces annonces sont extrêmement préoccupantes car elles annoncent des fermetures de bars et de nouvelles difficultés pour nos professionnels avec les interdictions de rassemblements et autres annulations de congrès, salons ou foires qu’elles impliquent.

Les hôteliers, les restaurateurs comme les traiteurs organisateurs de réceptions vont souffrir de ces mesures.

Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie a tenté de rassurer les professionnels et a annoncé de nouvelles mesures de soutien pour les secteurs les plus touchés dont, « le secteur de l’hôtellerie, de la restauration, des cafés, le monde de l’évènementiel et les traiteurs ».

Il a redit vouloir « accompagner chacune de ces professions » et en premier lieu protéger les emplois salariés, confirmant à cette occasion la prolongation du dispositif actuel de chômage partiel sans reste à charge pour les entreprises jusqu’à la fin de l’année 2020.

Il a par ailleurs annoncé sa décision d’élargir l’accès au Fonds de Solidarité à davantage d’entreprises et renforcer son dispositif.

Désormais, le Fonds de Solidarité sera accessible à toutes les entreprises employant jusqu’à 50 salariés (contre 20 salariés à ce jour).

Le seuil de perte de chiffre d’affaires requis pour bénéficier de l’aide est également abaissé à 70% (contre 80% à ce jour).

Pour Didier Chenet, « le Ministre de l’Économie commence à répondre aux demandes du GNI. Il a retenu notre proposition de relever à 50 salariés le seuil maximal d’accès au Fonds de Solidarité et je n’ai pas entendu de seuil de chiffre d’affaires maximal à ne pas dépasser pour avoir droit à ce Fonds.

C’est une bonne nouvelle pour des milliers d’entreprises qui vont pouvoir bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 10 000 € par mois.

Je pense notamment aux hôtels, aux bars ainsi qu’aux traiteurs organisateurs de réceptions.

Le Ministre de l’Économie a également commencé à répondre à notre demande de réduire le coût du travail en annonçant des exonérations de charges sociales pour toutes les entreprises fermées, y compris celles faisant l’objet d’une fermeture partielle entrainant une perte de 50 % au moins du chiffre d’affaires.

Toutes ces annonces méritent des précisions.

Il reste surtout que le gouvernement ne répond pas à notre demande principale de travailler en respectant un protocole sanitaire renforcé y compris dans les bars.

Il ne répond pas non plus au problème des loyers et à notre demande d’indemnisation à la hauteur de la situation.

Des entreprises restent encore en dehors du radar du Fonds de Solidarité. Je pense aux restaurants, aux hôtels qui sont détenus par des holdings familiales et n’ont toujours pas accès au Fonds de Solidarité pour lesquels je continue de me battre.

Je pense à nos établissements fermés qui vont supporter de nouvelles charges fixes alors qu’ils sont privés de revenus.

Je suis très inquiet par la situation, le compte n’y est pas même si le gouvernement est sur la bonne voie ».

Chemin