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Secteur CHR en crise ; l’emploi en péril

Les craintes du GNI relatives à l’emploi dans le secteur de l’hébergement et de la restauration se sont vues confirmées le lundi 26 septembre, lors de l’annonce de la forte hausse du nombre de demandeurs d’emploi pour le mois d’août 2016. Comme la ministre du Travail, le GNI reconnait que cette hausse est liée pour partie aux difficultés rencontrées dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie-restauration, fortement affectés par les attentats de juillet, ce qui a eu pour conséquences une baisse d’activité et donc une limitation au recours à l’emploi saisonnier.
Néanmoins, pour le GNI cette hausse intervient aussi suite à la dégradation progressive de la situation des établissements CHR, amorcée depuis des mois et il redoute son aggravation avec de nouvelles conséquences sur l’emploi.
Attentats, manifestations, blocages, violences, intempéries, le tout relayé dans les médias du monde entier, sans oublier la concurrence déloyale des acteurs de l’économie dite collaborative, le GNI enjoint le gouvernement à proposer des solutions pérennes afin d’endiguer les problèmes rencontrés par le secteur CHR, entré en crise.


Des professionnels mobilisés pour maintenir les emplois mais en difficulté...

Face à cette accumulation de problèmes conjoncturels qui ont conduit à des baisses de fréquentation, du ticket moyen en restauration, du revpar en hôtellerie et à des problèmes de trésorerie, les professionnels du secteur ont tout mis en oeuvre pour maintenir les emplois.
Conseillé et accompagné par le GNI, ils ont privilégié les solutions consistant à mettre leurs salariés, en congés, en formation et en activité partielle afin de ne pas recourir aux licenciements en cette période très délicate. Néanmoins, face à la persistance des difficultés, le GNI a alerté le gouvernement à plusieurs reprises notamment lors d’un entretien, avec Jean-Marc Ayrault dès la fin août puis à l’occasion de la deuxième réunion du comité d’urgence économique, en présence de la ministre du travail, Myriam El Khomri. En effet, si les professionnels ont pallié leurs difficultés en adoptant ces solutions temporaires et en limitant le recours aux emplois saisonniers, la situation ne pourra perdurer longtemps encore et, à ce jour, 1 établissement sur 4 envisage des licenciements économiques.

Le GNI demande des mesures en direction des professionnels du secteur

...pour maintenir et créer de l’emploi


Il s’agit aujourd’hui de préserver l’emploi car après des mois de difficultés, le GNI redoute une myriade de plans sociaux auxquels il va falloir faire face si aucune aide n’intervient.

Aussi, le GNI continue de réclamer des mesures en direction des professionnels des CHR, notamment un allègement immédiat des charges sociales et fiscales qui pèsent sur les entreprises du secteur.

Il sollicite à ce titre :
- un moratoire sur les charges Urssaf de 15% (certains professionnels ne parviennent pas à bénéficier du CICE de façon anticipée),
- une exonération totale des charges sociales pour les contrats d’apprentissage et d’alternance,
- une réduction voire même une exonération de la contribution foncière des entreprises (CFE), celles dont l’activité est en baisse et enregistre un résultat négatif,
- une exonération des droits de mutation et de succession en cas d’engagement à investir dans la modernisation de l’établissement à due concurrence des dits droits,
- le rééchelonnement des emprunts tant auprès de la BPI que des banques de réseau.

...pour garantir une équité sociale, fiscale et réglementaire entre tous les acteurs

Au-delà de l’actualité tragique, un facteur plus structurel cette fois explique les difficultés rencontrées par le secteur à savoir les nouveaux modes d’hébergement et de restauration proposés en dehors de tout cadre réglementaire, social et fiscal par des acteurs issus de l’économie dite collaborative.

Là encore le GNI demande la mise en oeuvre rapide de mesures garantissant une équité sociale et fiscale entre tous les acteurs notamment par :
- l’interdiction des restaurants et soirées clandestins qui ne justifient pas du respect des règles applicables à nos professionnels comme une licence de vente d’alcool, ou les règles d’hygiène et de sécurité,
- la promulgation de la Loi Numérique et de ses textes d’application en urgence (avec concertation directe de nos organisations au préalable),
- la mise en oeuvre urgente de cette loi et de la loi Macron et communication sur ses dispositions en ce qu’elles créent de nouveaux droits pour les clients (celui de réserver en direct et pour moins cher une chambre d’hôtel) et de nouvelles obligations pour les loueurs de meublés de tourisme (déclaration obligatoire),
- une concertation avec tous les professionnels concernés par la loi Montagne notamment afin de ne pas défavoriser l’hébergement hôtelier au profit des résidences de tourisme et meublés touristiques par l’octroi d’avantages fiscaux qui leur serait seul réservé.

Didier Chenet, président du GNI, estime qu’il ”faut poursuivre la promotion de la destination France et les 10 millions d’euros promis par le Ministre des Affaires étrangères et du Développement international vont dans le bon sens. La prise de conscience du gouvernement semble réelle et il est urgent d’agir c’est pourquoi nous souhaitons vivement que nos propositions soient retenues par le comité interministériel du tourisme dont on salue la tenue mi-octobre sous la présidence du Premier ministre pour aborder la promotion, les difficultés d’entreprises du secteur. Un tel comité ne s’est pas tenu depuis 11 ans ! Il est urgent d’agir à court terme dans l’intérêt du secteur et de l’emploi et bien évidemment nous continuerons de mener nos réflexions en vue d’améliorer l’offre touristique, en qualité et en prix, ou encore la formation touristique.”


GNI
Le GNI est la seule Organisation Professionnelle indépendante au service des hôtels, cafés, restaurants, traiteurs organisateurs de réception et établissements de nuit, indépendants et patrimoniaux. Didier Chenet est président du GNI-SYNHORCAT et du GNI, Claude Daumas, président du GNI-FAGIHT est président délégué du GNI, Philippe Quintana, président du GNI-CT-CHRD est également président délégué du GNI.

CONTACT PRESSE
GNI - Groupement National des Indépendants
Adeline CORUS
a.corus@gni-hcr.com – 06 62 75 25 18

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