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Edito de Didier Chenet

Plan de résilience | Le Premier Ministre dévoile des mesures ciblées dont les HCR sont dangereusement absents

Chers collègues, chers amis,

Pour « préserver les secteurs exposés », Jean Castex a annoncé il y a deux jours une aide spéciale pour les entreprises dont les dépenses en énergie (gaz, électricité) pèsent pour plus de 3% de leur chiffre d’affaires. L’État s’engage à prendre en charge la moitié du surcoût lié à la hausse des prix, et ce « quelle que soit la taille ou le secteur » de l’entreprise en question.

D’autres mesures ont été annoncées. Le plafond des prêts garantis par l’État est relevé et passe de 25% à 35% du chiffre d’affaires jusqu’à la fin du mois de juin. Par ailleurs, à partir du 1er juillet 2022, un nouveau PGE sera également rendu disponible pour les entreprises « particulièrement affectées » par la crise ukrainienne, à hauteur de 10% du chiffre d’affaires.

Le gouvernement veut par ailleurs faciliter le report des charges pour les entreprises dont l’activité est affectée par la hausse des prix de l’énergie ou par des difficultés à l’export.

Enfin, le gouvernement prolonge enfin le dispositif d’activité partielle.

Je le pense, le secteur des hôtels, cafés, restaurants est dangereusement absent de ce plan.

Je ne vois aucune solution à la question du remboursement des PGE, question à ce jour des plus importantes pour nos professionnels. Je rappelle que 2 professionnels sur 3 ont souscrit un PGE et que la moitié de ceux qui ont souscrit un tel prêt affirment ne pas être en mesure de le rembourser : plus de 60 000 professionnels sont menacés de disparition.

Je ne vois pas non plus de compensation à la hausse des prix de l’énergie ou des matières premières. Certes, une aide est annoncée, mais elle sera réservée aux entreprises qui subissent une perte d’exploitation. Avec cette mesure, on évite aux entreprises de mourir d’une certaine façon, mais on ne donne pas au chef d’entreprises les moyens de vivre.

Alors que nous sommes à la croisée des 2 crises majeures, ces mesures ne permettront pas à nos entreprises de faire face à leurs obligations financières.

Dans ces conditions, le GNI maintient sa demande d’accompagnement des entreprises du secteur des hôtels cafés, restaurants et plus précisément le maintien de l’aide au paiement à hauteur de 20% de la masse salariale, cette aide ne pouvant en tout état de cause être ramenée en la situation à moins de 15%. Le GNI demande également que le dispositif de l’aide à coût fixe demeure pour les traiteurs organisateurs de réceptions.

J’ai renouvelé ces demandes, ce jour au Ministre de l’Économie lui rappelant à cet égard que les mesures impactantes ont perduré jusqu’à la mi-février et que la demande du GNI consiste en le respect par l’État de sa doctrine selon laquelle un accompagnement financier s’impose dès que des mesures sanitaires sont mises en œuvre.

Ce n’est pas le moment d’oublier nos établissements.

Très cordialement.

Didier CHENET
Président

Chemin