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Communication de Didier Chenet – 18/02/2022 | Point de situation


Cher(e)s collègues, cher(e)s ami(e)s,

Cette semaine a été marquée par la publication de nouveaux décrets organisant l’aide au paiement et les exonérations de charges de Sécurité Sociale, deux nouvelles mesures annoncées par le Premier Ministre il y a quelques jours chez l’un de nos membres.

Ces décrets viennent compléter les mesures d’indemnisation des entreprises mises en œuvre avec l’aide à coût fixe.

Nous restons dans l’attente d’un prochain décret concernant l’aide à coût fixe dite « consolidation » à destination des entreprises nouvelles créées jusqu’au 31 octobre 2021.

Ainsi les aides seront enfin toutes organisées au titre des mois de décembre 2021 et janvier 2022.

Des premiers échanges sont intervenus avec les cabinets du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et du Tourisme et des PME sur le prolongement de ces dispositifs. Les discussions doivent reprendre au début du mois de mars. D’ici là, nous serons revenus vers vous afin de collecter les chiffres de votre activité en ce mois de février. Ils nous seront utiles car si un début de reprise semble se faire sentir dans l’hôtellerie depuis quelques jours, que les réservations reprennent, d’autres professionnels comme les traiteurs organisateurs de réceptions constatent que l’impact des mesures sanitaires perdurent jusqu’au prochain printemps à tout le moins.

Mon objectif sera le maintien des mesures d’accompagnement pour le mois de février avec une clause de revoyure fin mars.

D’ici là, j’espère que la reprise sera là pour tous, quels que soient les métiers et les territoires.

J’ai été convié ce jeudi 17 février 2022 à accompagner le Premier Ministre et le Ministre du Tourisme et des PME lors d’un déplacement à Lourdes à l’occasion duquel Jean Castex a détaillé le Plan d’avenir pour la ville, un plan promis en juillet dernier par le Président de la République lors de sa visite à Lourdes.

Ce plan prévoit une centaine d’actions pour redynamiser ce haut lieu mondial de religiosité, extrêmement impacté par la crise Covid et les restrictions sanitaires mises en œuvre.

Une enveloppe de plus de 100 millions d’euros, dont 38 versés par l’Etat, est prévue pour 24 actions prioritaires, qui devraient être mises en œuvre très rapidement. Ce plan qui se décline en cinq axes principaux a pour objectif de répondre aux problématiques structurelles de la ville de Lourdes, aggravées par la crise sanitaire, et de la relancer sur des bases saines. Parmi les mesures : Consolider Lourdes comme un leader du tourisme religieux tout en menant des efforts de diversification, réhabiliter et moderniser la ville, avec la rénovation de lieux emblématiques comme le Pont Peyramale et la porte Saint-Joseph ou encore travailler sur l’accueil et l’accompagnement des travailleurs saisonniers, avec la création d’une maison des travailleurs unique et pérennisée : une maison France Service, avec une aide au logement, à la recherche d’emploi, et un accompagnement sur les droits sociaux.

Ces mesures spécifiques étaient attendues par les professionnels lourdais, tous ensemble fédérés avec la détermination et le dynamisme du Président du GNI local, Hervé Jeanson. Je salue ici l’efficacité avec laquelle il a œuvré, avec l’appui constant de Jean-Baptiste Lemoyne, Ministre du tourisme et des PME que j’avais alerté, dès les premiers jours de la pandémie, sur la catastrophe économique qui se profilait à Lourdes. Cette détermination a payé, avec la venue en juillet du Président de la République accompagné de Jean-Baptiste Lemoyne et hier avec ce plan d’aide signé par le Premier Ministre.

Le Plan Lourdes doit nous encourager à poursuivre encore nos efforts pour que le gouvernement entende nos difficultés et nos propositions de solutions.

Tels furent mes propos avec le Premier Ministre lors du voyage retour à Paris lors d’un long échange à quatre avec Jean-Baptiste Lemoyne et François Asselin, le Président de la CPME.

Dans un courrier adressé cette semaine au Premier Ministre, le GNI l’a de nouveau alerté sur l’incapacité de 45% des professionnels du secteur de l’hôtellerie-restauration à rembourser leur PGE.

Dans ce courrier, j’ai demandé au Premier Ministre de suspendre de manière générale et immédiate les remboursements de PGE à venir pour une durée de 6 mois et pendant ce délai :

  • De conclure un accord au niveau de l’Union Européenne permettant aux entreprises de restructurer leurs dettes sans être automatiquement qualifiées « d’entreprises en difficulté » avec les conséquences connues : impossibilité d’accéder à de nouveaux crédits et impossibilité de bénéficier de nouvelles aides de l’État en cas de rebond épidémique notamment ;
  • De mettre en place un nouveau prêt « covid + » ouvert à toutes les entreprises leur permettant de regrouper l’intégralité de leurs emprunts antérieurs et PGE, afin de les rembourser par anticipation. Le remboursement de ce prêt « covid+ » serait étalé sur 15 ans maximum avec garantie de l’État à hauteur de son engagement initial dans le cadre du PGE.

Compte tenu de l’urgence à agir pour certaines entreprises, j’ai proposé au Premier Ministre de permettre à celles qui en feraient la demande de souscrire un nouveau PGE+ pour un montant égal au montant du PGE initial afin de le rembourser par anticipation et éviter l’effet guillotine. Le remboursement de ce nouveau PGE+, différé de 6 mois, serait étalé sur 10 ans et garanti par l’État dans les mêmes conditions que le PGE initial.

Le Premier Ministre, qui avait pris connaissance de mes propositions adressées la veille, m’a indiqué hier y réfléchir. Il a conscience de la situation des professionnels et m’a dit être résolu à trouver une solution. Nous pouvons lui faire confiance.

Sur le sujet des PGE et des dettes antérieures comme sur celui du prolongement des aides, le travail doit se poursuivre dans un délai de plus en plus contraint… en attendant enfin une vraie reprise à laquelle nous travaillons aussi.

Ce vendredi 18 février se tenait en effet la première réunion de concertation sur la campagne de communication pour les métiers du Tourisme que le ministre de l’Économie avait annoncé en décembre dernier lors du congrès du GNI.

Afin d’appuyer le rebond à venir du secteur du tourisme et faciliter les recrutements, une campagne de communication de niveau national est en effet prévue. Elle sera déployée auprès du grand public et des jeunes générations pour promouvoir les formations et métiers du tourisme dans toute leur diversité.

Cette campagne, qui devrait commencer l’été 2022, avec 2 vagues sur 2022 et 2023, pourra être déclinée au niveau régional. Une communication servira de fil rouge de recrutement toute l’année, et sera confortée par des temps forts pour les besoins particuliers ou les périodes de recrutement spécifiques.

Voilà cher(e)s collègues, cher(e)s ami(e)s, les mesures sanitaires sont désormais derrière nous. Des difficultés demeurent, un mur de dettes se dresse, le travail doit continuer pour les surmonter.

Bientôt, l’avenir nous sourira.

Très cordialement.

Didier CHENET
Président

Chemin