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Communication de Didier Chenet du 27 Mai 2022

Chers collègues, chers amis,

Alors que les prochaines élections législatives approchent et que déjà des projets de loi de finances rectificative portant sur le pouvoir d’achat sont annoncés, le GNI continue de travailler et de porter ses propositions.

Le GNI a ainsi examiné les mesures envisagées par le gouvernement afin de permettre aux ménages modestes et aux « bas salaires » de faire face à la hausse des prix à la consommation alors que l’Insee prédit une hausse supérieure à 5% à fin mai.

Ces mesures vont dans le bon sens, mais il faut qu’elles bénéficient au plus grand nombre. Des ajustements sont selon nous nécessaires, nous l’avons dit au cabinet de la Première Ministre auquel nous avons transmis nos suggestions et propositions.

Ainsi, pour améliorer le pouvoir d’achat, le gouvernement propose un chèque alimentaire ainsi que de prolonger la prime carburant tout en réfléchissant à mettre en place une nouvelle aide, plus ciblée, pour ceux qui n’ont d’autre choix que d’utiliser leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail.

Le GNI propose de permettre aux chefs d’entreprises de contribuer aux frais de leurs salariés et donc à l’augmentation de leur pouvoir d’achat au moyen de différents chèques logement, transport, aide au foyer ou garde d’enfants, qui seraient exonérés de toutes charge sociales et fiscales. C’est notre proposition n°10 du GNI pour les élections présidentielle & législative.

Les chefs d’entreprises connaissant en effet les difficultés de leurs salariés, pourraient individualiser, sans discriminer pour autant, les aides en fonction de la situation personnelle de chacun. Ces chèques viendraient évidemment s’ajouter à la rémunération des salariés et non s’y substituer, je le précise. La grille de classification , que nous espérons signer prochainement ,assurerait cet engagement vis à vis des salariés .

Le GNI propose également de réviser le régime des avantages en nature nourriture dans le secteur HCR en les defiscalisant C’est également dans notre proposition n°10 du GNI pour les élections présidentielle & législative.

À ce jour, les employeurs du secteur qui doivent nourrir gratuitement leurs salariés (ou verser une indemnité compensatrice) s’acquittent de charges sociales et fiscales sur les repas (ou l’indemnisation) mis à disposition de leurs salariés. Cette mesure est discriminatoire à l’encontre de notre secteur.

Le gouvernement propose aussi de tripler le montant de la Prime Macron qui pourrait ainsi atteindre jusqu’à 6 000 euros dans certains cas. Elle concernerait les salariés dont le salaire n’excède pas 3 fois le Smic.

Le GNI propose que le versement de cette prime ne soit pas conditionné à un montant de salaire maximal. Tous les collaborateurs doivent pouvoir bénéficier de cette prime pour le pouvoir d’achat.

Le gouvernement propose également de conditionner le versement du RSA (revenu de solidarité active) à un minimum d’activité de la part des bénéficiaires. La piste la plus probable serait 20 heures de formation par mois. Une manière pour l’exécutif de favoriser le retour vers l’emploi.

Le GNI propose d’inciter les bénéficiaires du RSA à suivre des formations permettant l’accès aux métiers des HCR.

Mais le GNI veut aussi alerter le gouvernement sur l’importance de réduire les couts des entreprises afin de leur donner les moyens de recruter et d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés.

Les salaires ont augmenté avec une grille de salaire largement réévaluée (16% en moyenne). Les conditions d’emploi, la protection sociale font l’objet de négociations entre les partenaires sociaux afin d’améliorer la qualité de vie au travail. Elles devraient aboutir très rapidement. Mais les entreprises n’ont pas toutes les moyens de financer ces progrès nécessaires.

Ainsi, alors que le gouvernement a annoncé la suppression de la redevance TV (ou contribution à l’audiovisuel public) dès 2022 pour les particuliers (138 euros en métropole et 88 euros en Outre-mer pour chaque téléviseur), le GNI demande que la suppression de la redevance TV intervienne sans exception et bénéficie ainsi aux entreprises notamment celles du secteur HCR.

Afin de favoriser l’emploi tout en agissant sur la compétitivité des entreprises, le GNI propose également de réduire les charges sociales de Sécurité Sociale dans le secteur HCR et dans toutes les entreprises à forte intensité de main d’œuvre en indexant le montant des charges sociales patronales de Sécurité Sociale sur le poids de leur masse salariale dans leur chiffre d’affaires.

Selon notre dispositif, les entreprises qui occupent un pourcentage important de leur chiffre d’affaires au paiement des salaires et des charges sociales de Sécurité Sociale bénéficieraient d’un Bonus sous la forme d’une réduction significative du montant des dites charges sociales tandis que celles réalisant leur chiffre d’affaires au moyen d’une faible masse salariale se verraient affectées d’un Malus les obligeant à surcontribuer au régime de Sécurité Sociale, tout en veillant à ne pas détériorer leurs marges en deçà d’un certain seuil. C’est notre proposition n°9 du GNI pour les élections présidentielle & législative.

Et, pour poursuivre le développement de l’apprentissage en France, le GNI, satisfait de la décision annoncée de maintenir à court terme les aides à l’embauche, demande au gouvernement de pérenniser au-delà de 2023 les dispositifs d’aide : 5000 euros pour l’embauche d’un apprenti mineur et 8000 euros pour un apprenti majeur. C’est notre proposition n°19 du GNI pour les élections présidentielle & législative.

Enfin, je souhaite conclure sur ces mesures visant à l’attractivité de nos emplois et à combattre un manque flagrant de candidats en posant également une question à laquelle nos dirigeants devraient apporter une réponse. Je constate en effet qu’en dépit d’avancées sociales majeures, nombre de ceux qui nous rejoignent le font par l’intermédiaire de plateformes digitales. Ces cuisiniers, serveurs, maitres d’hôtel et autres métiers de l’hôtellerie y affectionnent tout particulièrement de pouvoir choisir leur planning. Sauf que ces « employés » exercent de plus en plus souvent sous un statut d’auto-entrepreneur qui n’est pas sans poser une question d’égalité de traitement avec ceux qui sont employés sous un statut salarié.

Rendre à nos emplois salariés leur attractivité perdue ne vaut qu’à la condition d’apporter une réponse juridique claire à la cohabitation dans nos établissements de personnes occupant les mêmes fonctions sous des statuts différents.

Vous l’aurez compris, le GNI veut par des propositions concrètes répondre aux demandes des salariés du secteur et au-delà de celles de nos concitoyens, mais celles-ci de pourront être mises en œuvre qu’à la condition de donner aux entreprises les moyens d’agir pour l’emploi et le pouvoir d’achat.

Très cordialement.

Didier CHENET Président

Chemin