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Observatoire Xerfi Specific pour le GNI | 2ème T. 2021

Réouverture des établissements

Ponctué par la levée du confinement, le deuxième trimestre 2021 a amené une respiration bienvenue pour la filière HCR. Forcés à la fermeture le 29 octobre 2020 – et réduits dès lors, pour toute activité, à la vente à emporter –, café-bars, brasseries et restaurants ont été autorisés à accueillir de nouveau des clients selon un protocole sanitaire stricte ; en terrasse à partir du 19 mai, sous contrainte d’une limitation à 6 du nombre de personnes à la même table ; en salle à partir du 9 juin, avec la même contrainte. Leur réouverture totale (i.e. sans jauge) a été achevée le 30 juin.

Parallèlement, l’interdiction pesant sur les déplacements interrégionaux était levée le 3 mai, tandis que les flux de voyageurs internationaux étaient rouverts le 9 juin selon des modalités variant en fonction de la situation sanitaire dans les pays tiers. Cette dernière évolution de l’environnement économique, au bénéfice de l’ensemble de la filière, était instamment attendue par les hôtels, qui, bien qu’étant le seul acteur de la filière n’ayant pas rencontré d’interruption administrative de leur activité, n’ont pu que se résoudre à la chute vertigineuse de celle-ci en l’absence d’une clientèle nationale comme étrangère.

Comparé à un second trimestre 2020 quasi à l’arrêt, le chiffre d’affaires de la filière HCR connait une progression de 333 % au second trimestre 2021 (avril, mai et juin). En glissement annuel, la baisse reste vertigineuse, de l’ordre de - 43 % à l’issue du mois de juin.

Tirant profit, notamment, d’une réouverture plus rapide qu’au même trimestre de l’année précédente – à partir du 19 mai, contre à partir du 2 juin en 2020 –, les restaurants enregistrent une progression d’ampleur de leurs ventes à un an intervalle.

En conséquence, le chiffre d’affaires de la restauration augmente de + 339 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Seule profession de la filière ayant été autorisée à poursuivre son activité au cours des derniers mois, l’hôtellerie n’en était pas moins en grande peine au début du mois d’avril. Le secteur était alors en proie à une clientèle quasi inexistante, pour cause notamment de l’interruption des flux de voyageurs interrégionaux et internationaux. La réouverture progressive de ces derniers au cours du deuxième trimestre 2021 atténue cette difficulté persistante de la profession depuis le déclenchement de la crise sanitaire. En chiffres, les hôteliers observent sur la période une évolution positive de leur chiffre d’affaires de l’ordre + 438 % à un an d’intervalle.

Quant aux brasseries et aux cafés-bars, soumis aux mêmes contraintes réglementaires que les restaurants quand s’amorçait le deuxième trimestre 2021, mais souffrant en outre de la plus difficile adaptabilité de leur commerce à la vente à emporter, ils assistent également, en cette période de réouverture, à une augmentation considérable de leur activité par rapport à la même période à un an d’intervalle. Sur l’ensemble du trimestre, les professionnels des débits de boissons voient leur chiffre d’affaires croître de 222 % à un an d’intervalle.

Ces envolées d’activité à un an d’intervalle, en trompe-l’œil compte tenu de l’exceptionnalité des résultats de 2020, sont encore loin de porter l’activité de la filière à un niveau « normal ». Les éléments de repère joints en annexe donnent une idée de l’ampleur du manque à gagner pour celle-ci en dépit de la respiration offerte par le relâchement des contraintes sanitaires. Le cumul exercice 2021 (c’est-à-dire les résultats de janvier à juin 2021) comparativement à la même période de l’année 2019 s’établit à - 65,4% ! On est encore très loin d’un réel rattrapage.

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